Le swimrun est une discipline nouvelle pour le commun des mortels, et forcément, dès qu’il y a de l’eau, nous nous devons de tester! Ca ne se pratique pas en piscine, mais on est toujours motivé pour enfiler une combinaison et faire quelques kilomètres de nage. C’est une toute autre affaire pour la couse à pied…

Mais au fait, c’est quoi le swimrun?

On doit la pratique actuelle du swimrun aux Scandinaves, qui, après nous avoir apporté le bain nordique, nous emmène aujourd’hui dans des courses d’aventures à couper le souffle (et la respiration).

Le swimrun se caractérise par l’enchainement de plusieurs « segments (kms) » en natation et en course à pied. Généralement, on pratique cette discipline en binôme, pour des questions d’entre aide mais également de sécurité. Votre équipement de départ doit comprendre tout le matériel nécessaire pour courir et nager.

Vous pouvez pratiquer le swimrun pour votre plaisir, ou concourir pour différentes courses, en France et à l’étranger. Généralement, les participants sont des habitués des trails ou des triathlons, qui veulent découvrir d’autres pratiques. Mais l’engouement pour ce sport étant récent, vous pouvez, même en étant novice, vous faire plaisir et participer aux courses.

Quel est le déroulé d’une compétition de swimrun?

Le format étant encore très jeune (la fédération de triathlon a récupéré « les droits » du swimrun en 2017), les organisateurs de chaque course peuvent user de formats différents (course en forêt, en montagne, sur du plat, nage en lac, bras de mer, etc). L’important étant de respecter les bases : enchainer sur plusieurs segments nage et course à pied.

Pour que chacun puisse participer à une compétition de swimrun, vous pourrez choisir entre une multitude de distances. La première est appelée XS, et fait moins de 5 kms. Pour les pratiquants de haut niveau, les distances dépassent les 55 kms, avec certaines courses à plus de 100 kms.

Quel équipement pour pratiquer le swimrun?

Amis frileux, ne vous inquiétez (presque) pas. La spécificité du swimrun, c’est de porter dès le début de la course tout l’équipement nécessaire, sans passer par des stands pour se changer (ce qui est le cas du triathlon par exemple). Vous allez devoir courir avec votre combinaison néoprène de nage, et vous allez devoir nager avec vos chaussures de courses.

En fonction du règlement de course (variable selon les organisateurs), vous pourrez par exemple emmener avec vous des plaquettes de natation, voire même des palmes).

Les deux éléments les plus importants, combinaison et chaussures de courses, sont spécifiques à cette pratique, et de plus en plus de marques misent sur l’évolution de ce sport. On retrouve des marques comme Head, Huub ou Orca qui proposent des combinaisons fabriquées pour ce sport (avec fermeture frontal), ou encore Inov ou Reebok pour les chaussures.

Il faut dire que le swimrun arrive en même temps les courses à la mode aujourd’hui : Mud Day, Frappadingue, Spartan Race, etc et bénéficie d’équipements de courses directement fabriqués pour ces courses (résistants à l’eau et aux terrains hostiles, légers pour pouvoir nager, etc).

C’est parti, on se lance dans notre première course !

Récents trentenaires et bons nageurs, nous sommes partis, mon co-équipier et moi, la tête haute dans cette nouvelle expérience. Sans trahir la fin de l’histoire, on vous avouera qu’on ne s’attendait pas à vivre une telle expérience!

Avant même de vous lancer dans une telle aventure, la première chose à faire est de vous rendre dans un cabinet médical pour faire quelques tests et être sûr que vous pouvez vous lancer dans ce type de course (c’est valable pour ceux qui ne pratiquent pas un sport à l’année).

Ensuite, il faut prendre conscience que la course a un coût. Pas forcément à l’entrée, puisqu’en fonction des courses, vous payerez quelques dizaines d’euros pour pouvoir participer. Le plus gros des dépenses vient de votre équipement : combi, chaussures, plaquettes, bonnet, lunettes, ou encore corde, on monte très vite à plus de 300 € par personne. Un équipement qu’il faudra rentabiliser sur plusieurs courses.

Faites quelques tests (natation et courses à pieds) avec tout votre matériel avant la course. Le but? Vérifier que tout votre équipement reste bien accroché (vous devrez faire toute la course avec), et familiarisez-vous avec vos chaussures (pour éviter les ampoules).

Notre équipement complet pour le swimrun

Nous n’étions que des débutants, ce matériel ne conviendra certainement pas à des habitués. Nous avions déjà bonnet de bain, lunettes, et chaussures de courses (grâce à notre participation folklorique à un précédent Mud Day). Pour le reste, nous avons opté pour une combi Orca « premier prix », qui coute quand même presque 200€… et pour ces plaquettes (moins de 20€). Mon co-équipier avait également une montre Garmin Vivoactive HR, parfait pour mesurer temps, rythme cardiaque, kilomètres, etc.

On nous avait tellement parlé du swimrun que nous nous devions d’être le plus possible à la hauteur. Une fois tout l’équipement reçu, nous sommes allés faire quelques « mini courses » les soirs après 18h, en alternant nage et courses à pied. Les tests du matériel étant concluant, on était prêt pour notre premier swimrun!

Quelques conseils basiques pour un swimrun réussi

  • Attention aux ampoules ! Entre les frottements, les pieds trempés et le temps de course, il est fort possible que vous vous retrouviez avec des ampoules. Habituez-vous à courir avec vos chaussures plusieurs semaines avant la course, et choisissez une bonne paire de chaussette.
  • Le matériel risque de tomber. Vous n’allez pas courir avec vos lunettes de natation. Idem avec les plaquettes. Il est essentiel d’avoir de quoi les accrocher solidement. Si vous les perdez en route, ça risque d’être très compliqué pour vous!
  • Essayez de vous entrainer avec votre partenaire à nager et courir avec une longe. Le premier étant celui qui mène le train, et qui aidera le second dans les moments difficiles.
  • Choisissez votre combinaison en fonction de la saison. Comme pour le surf pas exemple, on ne prend pas les vagues avec une combi d’hiver en pleine chaleur estivale. C’est la même chose pour le swimrun. Si vous voulez juste faire quelques courses l’été, une combi sans manche, short et faible épaisseur suffira largement.

Nos ressentis après notre premier swimrun

Nos premiers mots : « on n’en peut plus ». Nous sommes partis sur un format M, qui faisait presque 17kms, avec des passages de nage importants (plus de 3 kms au total). Résultat : on finit extrêmement loin, avec un chrono de 3h 35min. Mais peu importe le temps, ce qui comptait pour nous, c’était de finir ce swimrun, parce que rien n’était gagné.

Nous sommes partis la tête haute, avec beaucoup de certitudes sur notre nage, qui se sont tranquillement estompées au fur et à mesure du parcours. J’ai perdu l’une de mes plaquettes de nage dans un lac, ce qui nous a fait perdre pas mal de temps, et qui m’a donné de jolies crampes. Mon co-équipier à quant à lui failli se tordre les deux chevilles sur des rochers glissants, en sortie de lac. Autant vous dire qu’on voulait de l’aventure, objectif réussi.

On a eu beaucoup de peine, même pour une distance plus que moyenne, à finir les portions de courses. L’enchainement course / natation n’est pas simple, surtout quand l’eau est à moins de 18 °C. C’est tout un rythme à trouver, et il faut être aussi fort physiquement que mentalement.

Au final? Des crampes, des petits bobos, quelques moments un peu tendu, mais une expérience de fou, des paysages magnifiques, l’impression d’être seuls au monde, à la découverte d’un nouveau continent. Une fois le swimrun terminé, on veut en refaire un autre, ce qui n’est pas le cas quand on est encore en course 🙂

Vous voulez tout savoir sur le swimrun? Vous pouvez vous rendre directement sur ce site, qui vous donnera le calendrier des courses, les entrainements, ou encore les équipements à acheter pour pouvoir pratiquer.